Préjudice moral


Une indemnisation trop rare !

De manière générale, le préjudice moral d’une victime de dommages corporels ou psychologiques est difficilement apprécié : comment évaluer pécuniairement un préjudice aux retentissements psychologiques dévastateurs?

Le cabinet Goudard, spécialisé en droit des victimes, vous accompagne tout au long de la procédure pénale et vous conseillera sur l’évaluation du montant des dommages et intérêts.

Qu’est ce que le préjudice moral ? Comment le réparer ? 


Première étape : se constituer partie civile

Si vous êtes victime d’une infraction et le ministère public décide d’engager des poursuites à l’encontre de l’auteur des faits, car vous avez porté plainte ou simplement car une action publique a été déclenchée à son encontre, vous pouvez vous constituer partie civile. 

L’intérêt de se constituer partie civile est très symbolique. Cela signifie que vous vous considérez victime d’un délit ou d’un crime et qu’à ce titre, vous souhaitez obtenir une indemnisation. 

En tout état de cause, vous devez porter plainte pour obtenir la condamnation de l’auteur des faits et le versement de dommages et intérêts en réparation de votre préjudice.

Vous pourrez demander cette indemnisation lors du procès pénal en présentant au tribunal une demande destinée à indemniser l’ensemble des préjudices que vous avez subis. Comme pour tout préjudice, vous devrez apporter la preuve de la faute de l’auteur un préjudice subi et un lien de causalité entre les deux.

Sachez toutefois que le juge ne pourra pas condamner la partie adverse à verser un montant supérieur à votre demande. C’est pourquoi il est essentiel d’être accompagné par un avocat spécialisé en préjudice corporel qui évaluera le montant des dommages et intérêts qui vous sont dus. 

Evaluation des souffrances endurées : pretium doloris

Le préjudice peut être causé “par le fait d’une personne, d’un animal ou d’une chose ou par la survenance d’un événement naturel. Son existence tout comme son évaluation relèvent du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond.”  

Il existe plusieurs types de préjudices extra-patrimoniaux (c’est-à-dire qui ne touchent pas à votre patrimoine) :

  • le préjudice esthétique
  • le préjudice corporel
  • le préjudice moral
  • le préjudice sexuel
  • le préjudice d’agrément
  • le préjudice d’établissement.

Vous pouvez être victime directe ou indirecte, “par ricochet” (par exemple si votre enfant a perdu la vie, ou que votre conjoint fait l’objet d’une perte de revenus suite à un accident de la route).

Souvent, le préjudice moral est lié ou résulte d’un préjudice corporel. En effet, à travers une atteinte physique, le mental et la personnalité sont atteints. On dit que le préjudice moral atteint la personne dans son honneur, sa réputation et son affection. 

Pretium doloris

Le prix d’une douleur relève de l’appréciation du médecin et d’un professionnel du droit : un avocat. 

  • Le médecin

Le professionnel de santé évalue ce que l’on appelle le quantum doloris, c’est-à-dire la quantité de douleur. La nomenclature Dintilhac (outil qui répertorie l’ensemble des préjudices en cas de dommages corporels) a distingué deux notions : 

    • Les souffrances endurées, il s’agit d’un préjudice temporaire. Les souffrances physiques et psychologiques sont évaluées par l’expert à partir de l’accident jusqu’à ce que l’on appelle “sa consolidation” (moment où ces souffrances “s’arrêtent”). In fine, l’expert évaluera le préjudice moral sur une échelle de 1 à 7 ;
    • Le déficit fonctionnel permanent est un préjudice permanent. Il peut se définir par la réduction définitive du potentiel physique, psychologique ou intellectuel résultant de l’atteinte à l’intégrité anatomo-physiologique médicalement constatée à laquelle s’ajoutent les phénomènes douloureux et les répercussions psychologiques qui résultent de l’atteinte corporelle (Rapport de la commission Dintilhac)

Le médecin devra faire preuve d’objectivité en se référant à des documents officiels tels que le barème du concours médical, de la médecine légale ou le guide d’évaluation des souffrances endurées. 

  • L’avocat 

L’assistance d’un professionnel en droit des victimes est importante dans la mesure où celui-ci évaluera le montant du préjudice moral à l’aide des rapports d’expertise médicale et de votre dossier pénal. Il pourra également être en mesure de rédiger des conclusions au soutien de vos intérêts qu’il soumettra au tribunal  afin de réclamer votre indemnisation.

Quels montants ?

Il n’existe pas de montants fixés par les tribunaux, ni de véritables barèmes. Mais force de pratique, il est coutumier que la réparation d’un préjudice moral s’élève à quelques milliers d’euros. 

L’association d’aide aux victimes a fixé des montants indicatifs pour la réparation de certains préjudices : 

  • Préjudice moral de l’enfant mineur suite à la perte d’un parent : 20 000 à 30 000 €
  • Préjudice moral suite à la perte de son conjoint : 20 000 à 30 000 €.
  • Préjudice moral de l’enfant majeur ne vivant plus au foyer suite à la perte d’un parent : 11 000 à 15 000 €.
  • Préjudice du parent suite à la perte d’un enfant vivant au foyer : 20 000 à 30 000 €.
  • Préjudice moral d’un proche de la victime : moins de 5 000 €.

Limites : éthique, subjectivité

L’évaluation du préjudice moral a été vivement critiquée par la doctrine car d’une part il pose un véritable problème éthique, celui de réparer pécuniairement un dommage moral. 

D’autre part, l’évaluation du préjudice moral est difficile car malgré une volonté d’objectivité, celle-ci est souvent arbitraire et dépend de la composition et de l’appréciation des tribunaux. 


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